L'origine de la danse classique remonte à l'époque royale. Elle est créée à la Cour de France au 17ème siècle, sous le règne de Louis XIV plus précisement. C'est à ce moment-là que furent inventés les pas de base et leur nom. Les pointes apparaissent vers 1820 et offrent à la danse classique de nouvelles possibilités. Dès lors, de nombreuses écoles se développent dans le monde entier, proposant chacune un style différent. On appelle "ballet" le spectacle de danse classique présenté à un public. Il est chorégraphié, c'est-à-dire qu'il comporte des pas et des enchaînements définis et répétés à l'avance. Les danseuses de ballet sont appelées "ballerines". La danse classique est rigoureuse car elle s'appuie sur des positions du corps et et des attitudes bien précises. Elle fait appel & développe la grâce et la souplesse, au travers d'enchainements appelés "adages" (pas lents basés sur l'équilibre et l'esthétique des mouvements) et "variations" (succession de pas rapides, de sauts et de tours). Dans la hiérarchie du Ballet de l'Opéra de Paris, « étoile » est le titre suprême accordé aux artistes de la danse. Les premières danseuses à recevoir officiellement le titre d'« étoiles » sont Lycette Darsonval et Solange Schwartz en 1940, tandis que l'année suivante, Serge Peretti est le premier homme à le recevoir.
Les instruments utilisés dans la salsa sont le résultat de plusieurs siècles d’innovation et de développement. Comme les cultures autochtones ont été virtuellement détruites par les colonisateurs européens, il reste peu de preuves de leurs contributions musicales. Certains termes et instruments ont cependant survécu. Ce qu'on appelle aujourd'hui salsa est un terme aussi large que jazz ou rock. Difficile à définir et sujet à controverses, ce complexe musical est une fusion de plusieurs genres musicaux, d'où le nom de "salsa" qui signifie "sauce" (un mélange de plusieurs ingrédients). Il est issu de nombreux rythmes tels que le son, le mambo et la guaracha de Cuba, la plena et la bomba de Porto Rico, et de différents styles tels que lacharanga, le conjunto, le sexteto et d'autres. Mais il est principalement basé sur une fusion de son montuno et de mambo. On distingue, parmi les multiples manières de danser la salsa, 3 styles principaux : • Le style cubain (ou casino), le plus couramment pratiqué en France, du fait de la forte diaspora cubaine y résidant et transmettant sa culture. Les écoles de danse enseignent essentiellement ce style, peut-être plus facile à aborder pour la sensation physique des européens. • La salsa proprement dite, improprement appelée « portoricaine » en France, style le plus courant dans le monde, dont la caractéristique est de respecter une ligne de danse. Ce style regroupe plusieurs sous-classes principales : le style L.A. se danse « sur le 1 » (le pas de « break » se fait sur les temps 1 et 5), le style New York qui se danse « sur le 2 » (le pas de « break » se fait sur les temps 2 et 6), mais en commençant par un pas sur place (pas arrière pour l'homme sur le 2, suspension à cette position sur 3-4) et le Palladium, précurseur des deux précédents, aujourd'hui restreint à la compétition, qui se danse aussi « sur le 2 » (suspension-2-3-4, suspension-6-7-8, comme les pas du son cubain dont il est directement issu). • Le style colombien, plus nerveux et légèrement sautillant, très pratiqué en Amérique latine. Les colombiens aiment à danser sur les disques de boogaloo qu'ils passent à vitesse supérieure.
Comme il arrive souvent, il faut rechercher l'origine de la danse cha-cha dans la musique sur laquelle elle se pratique. Tout débute en 1948, lorsque Enrique Jorrín réorchestre un morceau populaire mexicain en combinant deux rythmes cubains : le danzón et lemontuno. Ce morceau fut enregistré et diffusé plus tard, en 1953, et il connut un grand succès sous le nom d'Engañadora. Les danseurs de l'époque repérèrent facilement les trois battements de bongo rapprochés caractéristiques de cette musique (rythme triple). Ce rythme de percussion se traduisit en un pas chassé dans la danse. Ce serait d'ailleurs le bruit des 3 glissements de pieds sur le sol du pas chassé qui donna le nom à la musique et à la danse : "cha cha cha", abrégé par la suite en "cha cha". La danse en elle-même est issue de la rumba et du mambo qui se pratiquaient déjà depuis plusieurs années. Elle se diffusa très vite du continent américain vers l'Europe en 1954 en même temps que la musique.
Le Mambo est originaire de l'île de Cuba. Son plus proche parent est le Danzon, lui-même dérivé de la Charanga ou de la tumba francesa qui fut introduite à Cuba par des Haïtiensfuyant la révolution (on s’accorde à dire que ce genre musical est devenu Danzon dans les années 1920). En 1938, Orestes Lopez composa un Danzon intitulé "Mambo" qui se terminait par une improvisation sur un rythme rapide (section musicale jusque-là inconnue dans le Danzon). Arcaño (leader du groupe dont Orestes Lopez faisait partie) modifia aussi quelque peu la composition instrumentale habituelle des groupes jouant du Danzon (pour l’essentiel, il remplaça la basse usuelle par une basse de Son), créant ainsi ce qui devait rapidement être connu sous le nom Danzon-Mambo. Mambo se référait alors à la section rapide placée à la fin du morceau, tandis que Danzon se référait aux deux sections traditionnelles de la musique du même nom. Le Mambo devait naître en tant que genre musical à part entière, lorsque furent enregistrés des morceaux ne jouant que la section finale. Enfin précisons que cette musique, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est le fruit de nombreux raffinements qui ont eu lieu notamment en Amérique du Nord, à qui l’on doit l’introduction d’instruments provenant du jazz.
Danse d'origine cubaine et voisine de la salsa, le mambo est particulièrement apprécié sur le continent américain. Le mambo se danse rythme musical 4/4. Un pas de base de fait sur 8 temps, correspondant à 12 mouvements. 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6, 7 et 8. Il y a un petit arrêt dans les mouvements sur les comptes pairs.
La samba est une musique binaire à deux ou quatre temps née au Brésil. Elle serait basée sur une composition rythmique syncopée, issue d'un mélange entre les traditions des noirs africains amenés en esclavage dans les plantations, celles des indigènes et celles des colons européens. Il y a plusieurs hypothèses sur l'origine du mot samba. Il pourrait venir du terme semba, qui signifie vraisemblablement nombril dans la langue bantou, qui est une des langues des esclaves originaires de ce qui est actuellement l'Angola. Dans ce contexte, samba veut dire « danser avec gaieté ». Le terme semba est ainsi associé à l'umbigada, une invitation à la danse qui consistait à se frotter nombril contre nombril sur des rythmes binaires.
Le tango est une danse sociale et un genre musical rioplatense (c'est-à-dire du Río de la Plata, soit Buenos Aires et Rosario en Argentine, et Montevideo en Uruguay1) né à la fin du XIXe siècle. Comme forme rythmique, il désigne le plus souvent une mesure à deux ou quatre temps plutôt marqués, mais avec un vaste éventail de tempos et de styles rythmiques très différents selon les époques et les orchestres. Le tango comme genre musical englobe quant à lui trois formes musicales rioplatense sur lesquelles se dansent traditionnellement les pas du tango : tangos, milongas et valses. Le bandonéon, intégré au sein des orchestres de tango, composés majoritairement d'instruments à cordes, est traditionnellement l'instrument phare du tango. Le tango est une danse de bal qui se danse à deux. C'est une danse d'improvisation, au sens où les pas ne sont pas prévus à l'avance pour être répétés séquentiellement, mais où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Un partenaire (traditionnellement l'homme) guide l'autre, qui suit en laissant aller naturellement son poids dans la marche, sans chercher à deviner les pas. Le terme tango, à l'étymologie incertaine, est originaire de la communauté noire d'Amérique latine issue de l'esclavage, et a connu divers sens au sein de cette communauté au cours des siècles, dont l'un des tout premiers fut celui-ci : tango : « Endroit où le négrier parquait les esclaves avant l'embarquement.» Bien qu'il soit une danse d'improvisation, le tango et la milonga au fil de leur histoire sont devenus des danses très structurées. Il n'y a pas de figures mais plutôt des éléments techniques qui portent des noms, et une technique qu'il faut apprendre afin de pouvoir danser au gré de l'interpretation et de façon fluide par la suite, en compagnie du partenaire. Quelques mots suffisent à illustrer le propos: abanico, gancho, boleo, sentada, corridita, traspie, finta, aguja, lapiz, ochos, caminata, base cruzada, ocho cortado, punteo, barrida, bicicleta, enlazado, enrosque… sont autant d'éléments techniques qui peuvent être mélangées au gré de l'imagination des danseurs. « On ne connaît pas le fondement structurel et technique du tango. [...] Un danseur classique peut connaître jusqu’au dernier détail du travail de chacun de ses muscles lorsqu’il exécute tel ou tel mouvement. C’est-à-dire qu’il connaît la structure de son mouvement jusqu’aux plus petits détails. Il n’en est pas ainsi pour le tango. On en est encore à discuter si l’on doit ouvrir l’abrazo, quelle est la bonne distance, quelle est la lecture que l’on doit faire de la technique. Et il y a plus. Il n’y a pas de discussion consistante de quels sont les éléments constitutifs du tango. Dans le fond, on ne sait pas encore ce que l’on est en train de faire. »
La valse vient de l'allemand « Walzer » qui signifie « tourner en cercle ». La valse a gagné ses lettres de noblesse dans les années 1780 àVienne et s'est ensuite répandue en Occident. Certains supposent que la valse a pour origine des danses populaires en Allemagne ou en Autriche. Certaines remontent jusqu'au XIVe siècle. C'est en Haute-Bavière, au Tyrol, en Haute-Carniole (Oberkrain, Slovénie), que la valse traditionnelle est jouée, et également en Suisse alémanique (même par les jeunes générations). Elles se sont développées en opposition aux danses de cour dansées en Autriche ou dans les principautés allemandes. Ces danses de cour, telles que le menuet, étaient très formelles sous l'influence de la cour française de Versaille. Il y avait donc une grosse différence entre ces danses de cour rigides et dansées en ligne et ces danses populaires à trois temps, en couple fermé en rotation. La valse aurait aussi été influencée par la volte, danse de bal à trois temps pratiquée au XVIe siècle, apparentée elle à la gaillarde. Mais certains contestent ceci. Elle prend le plus souvent la forme bipartite à dacapo du menuet disparaissant, avec ses reprises (AA BB - CC DD - AB) pouvant être précédée d'une courte introduction voire d'unprélude non-dansé, et suivi d'une coda qui peut se substituer au « da capo » en prenant des dimensions plus larges, reprenant successivement tout ou partie des thèmes principaux. Si mélodiquement, il est probable qu'elle soit une transformation de l’allemande du XVIIIe siècle, elle-même dérivée du Ländler, rythmiquement, ce qui caractérise le plus la valse, c'est son accompagnement fondé sur un premier temps fort et appuyé sur la basse et de deux temps plus faibles, légers, au ténor et à l'alto formant des contretempsternaires, la voix de soprano ne laissant que rarement la mélodie au ténor. De carrure toujours simple, c'est une succession de phrases formées de 8 mesures pour les danses les plus rudimentaires, de 16 ou 32 mesures voire 64 pour les plus élaborées, chacune d'elles étant redivisible en demi-phrases égales (antécédent/conséquent). C'est le roman de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774) qui présente une scène de bal avec valse et qui a assuré sa promotion définitive. Mais c'est la Révolution française qui a assuré le déclin de ces danses de cour et la pratique courante de la valse. Avec de plus les premières utilisations du parquet et des chaussures de cuir, qui permettaient de passer de pas sautés à des pas glissés. À compter de 1840, les danses de salon se sont nettement séparées des danses de ballet. Les professeurs de danse ont notamment commencé à les enseigner séparément et la profession de maître de danse de salon est apparue. Dans la seconde moitié du XIXe siècle des compositeurs ont écrit des morceaux de valse relevant de la musique classique, en parallèle des milliers de titres de valse qui avaient été écrits pour être dansés. Le plus célèbre est Le Beau Danube bleu. Les titres principaux sont recensés dans l'article Liste de valses. La valse a été longtemps considérée comme inconvenante du fait de se retrouver en « couple fermé », c'est-à-dire l'homme face à la femme et non pas à côté comme dans les danses « bienséantes », telles que la gavotte ou le menuet par exemple. Le chevalier de Ségur disait en parlant d'une jeune fille : « Elle a son pucelage, moins la valse ».
La danse orientale (le terme « danse du ventre » vient du "rite de fertilité" mais en réalité tout le corps travaille) ou baladi (terme utilisé chez les Canadiens français) est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes, mais aussi, depuis toujours (et de plus en plus) par des hommes, à travers le monde. Ce sont les hommes qui sont les principaux "maitres" : Zaza Hassan, Tito, Mayodi, Wael Mansour. Ils ont souvent davantage de technique et de puissance et transmettent volontiers leurs connaissances. En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement : danse orientale) et en turc Oryantal dansı, qui a donné le terme de « danse orientale ». Elle est reconnue comme l'une des plus anciennes danses du monde, surtout dans les pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte, Turquie, Grèce,Syrie, Irak) et du Maghreb. On pense que l'origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l'ésotérisme. Très peu de sources valables d'informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l'origine et de l'évolution de cette danse. Elle se développe particulièrement en Égypte au Xe siècle avec l'arrivée d'une population d'Inde. Suzanne de Soye "Du temps des pharaons, les prêtresses sacrées faisaient tournoyer leur corps et ondulaient leur ventre afin que la déesse de l’amour et de la fécondité, vienne prendre possession d’elles ; ensuite la divinité qu’elles étaient devenues, s’offrait aux hommes." C’est en 1926 que fût ouvert au Caire par la danseuse et actrice syrienne Badia Massabni, le premier cabaret égyptien “Le Casino Opéra”. Si de nos jours c’est la forme égyptienne qui domine dans les cours et spectacles, c’est en raison de la notoriété acquise par les danseuses égyptiennes lorsque le Caire devint capitale du spectacle dans les années 30. On danse par inspiration ou par élévation (pour les Derviches, les chamans, les druides…). Sa gestuelle rappelle celles des moudras indiens. Il n’existe pas de documents précis concernant les pas, la codification ou la chorégraphie. Au sens large, le terme désigne la danse orientale sous toutes les formes qu'elle connaît aujourd'hui. La danse orientale est adulée, aimée, reniée, voire interdite dans certains pays dont ceux d'origine. Les danseuses égyptiennes sont considérées comme des prostituées tandis qu'en Occident, les jeunes générations présentent cet art dans les théâtre. Elle soulève parfois le voile du tabou et du sacré. Les Français ont découvert la danse orientale lorsque les soldats de Bonaparte débarquèrent pendant la campagne d'Égypte. Venant d'une société relativement pudibonde, la moindre nudité leur était alors perçue comme un puissant aphrodisiaque. En voyant ces femmes se déhancher langoureusement, ils assimilèrent la danse orientale à une invitation à la prostitution et il est vrai que certaines prostituées se sont improvisées danseuses causant de graves préjudices à l'art. Plusieurs fois interdite, la danse du ventre devint dans les années 1930 le morceau de bravoure des comédies musicales égyptiennes.
La danse, qui existerait depuis au moins 4000 ans en Inde, y occupe une place de première importance puisqu'à l’origine, elle permettait d’entrer en communication avec les dieux. Les Indiens considèrent qu'avec le yoga, la danse est la première forme de communication, même avant la parole. Il existe neuf danses classiques différentes mettant en scène des personnages de dieux, de rois et de héros. Les mouvements, très complexes et exigeants, les rendent difficiles pour les non professionnels. Au contraire, les danses folkloriques et tribales, dont on connaît plus de 400 variantes régionales, sont dansées par tous, en communauté, et pour toutes les occasions : un mariage, une cérémonie religieuse ou pour le simple plaisir. La danse classique est très codifiée. Les «montras», gestes de la main, comprennent 52 mouvements qui, en se combinant de plus de 2000 façons, racontent des histoires de la mythologie. Les yeux sont très expressifs, les pieds frappent le sol. Le cou, les hanches, le torse sont sollicités. Il faut une grande coordination, car les mouvements du haut et du bas du corps suivent des rythmes différents. Seulement pour obtenir le son recherché par le pied qui touche le sol, il faut deux ou trois ans de travail.