samedi 23 février 2013

Danse tango


Le tango est une danse sociale et un genre musical rioplatense (c'est-à-dire du Río de la Plata, soit Buenos Aires et Rosario en Argentine, et Montevideo en Uruguay1) né à la fin du XIXe siècle.
Comme forme rythmique, il désigne le plus souvent une mesure à deux ou quatre temps plutôt marqués, mais avec un vaste éventail de tempos et de styles rythmiques très différents selon les époques et les orchestres.
Le tango comme genre musical englobe quant à lui trois formes musicales rioplatense sur lesquelles se dansent traditionnellement les pas du tango : tangos, milongas et valses. Le bandonéon, intégré au sein des orchestres de tango, composés majoritairement d'instruments à cordes, est traditionnellement l'instrument phare du tango.
Le tango est une danse de bal qui se danse à deux. C'est une danse d'improvisation, au sens où les pas ne sont pas prévus à l'avance pour être répétés séquentiellement, mais où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Un partenaire (traditionnellement l'homme) guide l'autre, qui suit en laissant aller naturellement son poids dans la marche, sans chercher à deviner les pas.
Le terme tango, à l'étymologie incertaine, est originaire de la communauté noire d'Amérique latine issue de l'esclavage, et a connu divers sens au sein de cette communauté au cours des siècles, dont l'un des tout premiers fut celui-ci : tango : « Endroit où le négrier parquait les esclaves avant l'embarquement.»
Bien qu'il soit une danse d'improvisation, le tango et la milonga au fil de leur histoire sont devenus des danses très structurées. Il n'y a pas de figures mais plutôt des éléments techniques qui portent des noms, et une technique qu'il faut apprendre afin de pouvoir danser au gré de l'interpretation et de façon fluide par la suite, en compagnie du partenaire. Quelques mots suffisent à illustrer le propos: abanico, gancho, boleo, sentada, corridita, traspie, finta, aguja, lapiz, ochos, caminata, base cruzada, ocho cortado, punteo, barrida, bicicleta, enlazado, enrosque… sont autant d'éléments techniques qui peuvent être mélangées au gré de l'imagination des danseurs.
« On ne connaît pas le fondement structurel et technique du tango. [...] Un danseur classique peut connaître jusqu’au dernier détail du travail de chacun de ses muscles lorsqu’il exécute tel ou tel mouvement. C’est-à-dire qu’il connaît la structure de son mouvement jusqu’aux plus petits détails. Il n’en est pas ainsi pour le tango. On en est encore à discuter si l’on doit ouvrir l’abrazo, quelle est la bonne distance, quelle est la lecture que l’on doit faire de la technique. Et il y a plus. Il n’y a pas de discussion consistante de quels sont les éléments constitutifs du tango. Dans le fond, on ne sait pas encore ce que l’on est en train de faire. »

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