samedi 23 février 2013

Danse valse



La valse vient de l'allemand « Walzer » qui signifie « tourner en cercle ». La valse a gagné ses lettres de noblesse dans les années 1780 àVienne et s'est ensuite répandue en Occident.
Certains supposent que la valse a pour origine des danses populaires en Allemagne ou en Autriche. Certaines remontent jusqu'au XIVe siècle. C'est en Haute-Bavière, au Tyrol, en Haute-Carniole (Oberkrain, Slovénie), que la valse traditionnelle est jouée, et également en Suisse alémanique (même par les jeunes générations).
Elles se sont développées en opposition aux danses de cour dansées en Autriche ou dans les principautés allemandes. Ces danses de cour, telles que le menuet, étaient très formelles sous l'influence de la cour française de Versaille.
Il y avait donc une grosse différence entre ces danses de cour rigides et dansées en ligne et ces danses populaires à trois temps, en couple fermé en rotation. La valse aurait aussi été influencée par la volte, danse de bal à trois temps pratiquée au XVIe siècle, apparentée elle à la gaillarde. Mais certains contestent ceci.
Elle prend le plus souvent la forme bipartite à dacapo du menuet disparaissant, avec ses reprises (AA BB - CC DD - AB) pouvant être précédée d'une courte introduction voire d'unprélude non-dansé, et suivi d'une coda qui peut se substituer au « da capo » en prenant des dimensions plus larges, reprenant successivement tout ou partie des thèmes principaux. Si mélodiquement, il est probable qu'elle soit une transformation de l’allemande du XVIIIe siècle, elle-même dérivée du Ländler, rythmiquement, ce qui caractérise le plus la valse, c'est son accompagnement fondé sur un premier temps fort et appuyé sur la basse et de deux temps plus faibles, légers, au ténor et à l'alto formant des contretempsternaires, la voix de soprano ne laissant que rarement la mélodie au ténor. De carrure toujours simple, c'est une succession de phrases formées de 8 mesures pour les danses les plus rudimentaires, de 16 ou 32 mesures voire 64 pour les plus élaborées, chacune d'elles étant redivisible en demi-phrases égales (antécédent/conséquent).
C'est le roman de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774) qui présente une scène de bal avec valse et qui a assuré sa promotion définitive.
Mais c'est la Révolution française qui a assuré le déclin de ces danses de cour et la pratique courante de la valse. Avec de plus les premières utilisations du parquet et des chaussures de cuir, qui permettaient de passer de pas sautés à des pas glissés.
À compter de 1840, les danses de salon se sont nettement séparées des danses de ballet. Les professeurs de danse ont notamment commencé à les enseigner séparément et la profession de maître de danse de salon est apparue.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle des compositeurs ont écrit des morceaux de valse relevant de la musique classique, en parallèle des milliers de titres de valse qui avaient été écrits pour être dansés. Le plus célèbre est Le Beau Danube bleu. Les titres principaux sont recensés dans l'article Liste de valses.
La valse a été longtemps considérée comme inconvenante du fait de se retrouver en « couple fermé », c'est-à-dire l'homme face à la femme et non pas à côté comme dans les danses « bienséantes », telles que la gavotte ou le menuet par exemple. Le chevalier de Ségur disait en parlant d'une jeune fille : « Elle a son pucelage, moins la valse ».

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